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Francisco Lozano auteur de polars

6 novembre 2020

LES COULISSES D'UN ROMAN

Des apprentis auteursdeux romans posent souvent des questions relatives à la manière d'élaborer un roman. Je suis bien incapable de donner une recette qui fonctionnerait pour tous, mais je peux essayer de vous dire comme je m'y prends.

Prenons comme exemple celui que j'écris depuis un bon (trop long) moment.

Un roman c'est d'abord une idée de départ. En ce qui me concerne, c'est plus facile que pour ceux qui démarrent du néant, j'écris le troisième volet d'une trilogie. Lorsque j'ai écrit le premier je ne pensais pas du tout m'engager dans une série, en fait lorsque j'arrivais à la fin de "La Mort sur un plateau", je me suis dit que ce serait une bonne idée de faire rebondir l'action à la toute fin comme dans les feuilletons que je regardais à la télé dans mon enfance. Je n'ai pas eu de mal à trouver comment faire, la femme du héros principal Santiago étant morte assassinée il m'est paru logique d'entamer "Gabrielle" qui décrit l'enquête de Santiago pour retrouver ses assassins. J'avais bouclé ce roman et désigné les coupables, tout allait bien. Mais une insatisfaction demeurait, en tant que lecteur je me suis demandé si le dénouement arrivait à me convaincre totalement. Du coup j'ai commencé à m'interroger sur les questions qui restaient sans réponse et j'ai entamé le troisième tome pour y répondre. Voilà pour l'idée de départ.

La méthode maintenant. J'ai pour habitude d'écrire mes romans par épisodes, c'est à dire que je dégage les grandes lignes de l'intrigue et qu'ensuite je m'attache aux points principaux qui vont jalonner le récit. Pour chaque trouvaille, je commence à écrire sans me soucier de respecter un ordre logique, par exemple je peux très bien écrire la fin du livre dès le début de la rédaction. Le principal pour moi est de mettre en forme les idées au fur et à mesure qu'elles me viennent. Dans une deuxième phase j'écris les transitions entre ces moments "forts". Bien entendu rien n'est jamais figé et je reviens souvent sur ce que j'écris pour inclure des développements qui me sont suggérés par le récit lui même. J'aime bien procéder de cette façon justement parceque cela me conduit sur des sentiers que je n'ai pas forcément prévus au départ et parcequ'écrire une histoire dans l'ordre chronologique m'ennuie et que je n'écris pas pour m'ennuyer.

Voilà, je ne fais qu'exposer ma manière de faire, parmi beaucoup d'autres possibles.

 

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7 août 2020

Présentation de LA MORT SUR UN PLATEAU

J'ai réalisé une présentation vidéo de ce roman, essentiellement parce que tout le monde dit que les images attirent plus l'attention que les écrits sur Couv La Mortles réseaux sociaux. Mais qui dit vidéo dit défilement rapide des images et nécessité d'être très,(trop?) synthétique ?

Voilà pourquoi j'ai décide d'écrire ce texte de présentation pour donner au lecteur curieux plus d'informations sur mon roman.

Le coeur de l'intrigue réside dans l'assassinat du général Ortega dans un studio de la télévision française, au cours d'une émission en direct. La personnalité du général est probablement pour beaucoup dans sa mort. Ancien dictateur d'un pays d'Amérique latine, le Costa Verde, comme cette région du monde en a tant produits, il séjourne en France, officiellement, pour raisons de santé. Il a fait l'objet d'une demande d'extradition pour crime contre l'humanité par un juge espagnol. Pour protester contre cette interview des opposants au dictateur manifestent devant les locaux de la chaîne.

L'enquête est confiée au commissaire Martinot de la brigade criminelle. Pendant ce temps au Costa Verde, Inès de los Rios s'engage dans la campagne des présidentielles. Elle a créé un nouveau parti de gauche en rupture avec les formations traditionnelles. Ses adversaires aimeraient bien impliquer ses supporters dans la mort du dictateur. L'un de ces soutiens décide de faire appel à Santiago un ancien commissaire de la DST qu'il a connu à l'université. Il s'agit de mener une enquête parallèle à celle de la police pour découvrir la vérité. Santiago a pris une retraite anticipée après le décès de sa femme, Gabrielle, dont l'assassinat a été revendiqué par un groupe terroriste.

Le roman suit parallèlement la campagne d'Inès de los Rios et les enquêtes de Martinot et Santiago. Des pistes vont s'ouvrir et se refermer jusqu'au dénouement.

J'ai voulu écrire un roman policer plutôt classique, dans la tradition du "whodunit", où la recherche du coupable constitue le moteur de la narration, mais aussi rappeler les dictatures sanglantes qui ont endeuillé l'Amérique latine et introduire une pincée de thriller politique, parce que j'aime bien les séries comme "House of cards" ou "Borgen".

A mes lecteurs de dire si j'ai réussi le mariage de ces domaines.

4 juillet 2020

Le dernier avis sur Gabrielle.

couv GabrielleAyant gagné ce roman, envoyé gentiment par l'auteur que je remercie encore, je n'avais pas lu le tome 1, mais cela ne m'a pas gênée pour comprendre l'intrigue : Santiago Blanco, ancien flic, qui a perdu sa femme journaliste assassinée, apprend par sa belle-mère qu'elle détient une lettre d'elle. Il peut donc en prendre connaissance, mais pas de la clé USB jointe, qui a été confiée à l'un de ses collègues, lui dit-elle. Soupçonneux, Santiago décide d'enquêter, remettant à plus tard son voyage au Costa Verde, où un poste à la sécurité lui est réservé par une femme en lice aux élections. Parallèlement, on suit donc aussi une intrigue politique : les dessous du pouvoir sont bien décrits, écoutes, double jeu, actions d'agents secrets... Et l'on découvre à la fin ce qui a motivé le meurtre de Gabrielle.
À découvrir pour les amateurs du genre !

17 janvier 2020

Bande annonce de La Mort sur un plateau

La Mort sur un plateau final

26 novembre 2019

LES AVIS SUR LA MORT SUR UN PLATEAU

Couv La Mort

Blog Didiconseils :

La mort sur un plateau m’a tout bonnement réconciliée avec les polars politiques ! Pour moi, dès qu’il y a de la politique dans un livre, je trouve cela barbant et j’ai du mal à poursuivre ma lecture. Pourtant, ici, Francisco Lozano arrive à rendre cela intéressant et j’irai même jusqu’à dire addictif !

C’est bien écrit, bien pensé, les rebondissements nous tiennent en haleine et la fin est tout aussi surprenante. Le style de l’auteur nous permet de rentrer dans son histoire, entre enquête policière et politiciens corrompus, et les notes d’humour apportent un gros plus à ce livre. On se laisse entraîner dans toutes les ramifications de l’intrigue, on tente de résoudre le meurtre tout en espérant que l’assassin ne se fera pas pincer (oui, parce que tuer un homme aussi horrible ce n’est pas si grave, si ?), on suit avec application la campagne présidentielle au Costa Verde et quand la dernière ligne est arrivée, on en voudrait plus.

La mort sur un plateau est une réussite et je ne peux que le conseiller à tous les fans de romans policiers.

Avis : https://didiconseils.wordpress.com/2017/10/13/la-mort-sur-un-plateau-francisco-lozano/

Kathy 78 :

J'avais déjà lu ce roman lorsqu'il a été édité par Edilivre et je l'avais beaucoup apprécié. Il comportait comme l'ai fait remarquer Poljack des défauts de finition, coquilles, ponctuation, couverture toute blanche, qui sans gêner la lecture n'en faisaient pas moins livre pas fini. C'est malheureusement le cas avec beaucoup des publications de cet éditeur. Cette réédition par Evidence Editions m'a comblée, une belle couverture, une finition professionnelle, cela fait une vraie différence. Le roman n'en est que plus intéressant, je l'ai vraiment beaucoup aime.

Karmagali :

Je viens de terminer de lire « La mort sur un plateau » de Francisco Lozano. J’étais un peu fâchée avec les romans policiers depuis quelques temps car je trouvais qu’ils finissaient tous par tout se ressembler. La mort sur un plateau m’a donc agréablement surprise. En effet, le suspense reste entier jusqu’à la fin et même si parfois nous pouvons soupçonner le vrai meurtrier, on ne peut avoir de certitude, le dénouement nous surprend et ce que l’on attend d’un bon polar. L’originalité de l’auteur ne s’arrête pas à cela. L’enquête nous entraîne au cœur des enjeux politiques et électoraux du Costa Verde avec beaucoup d’habilité, en abordant des questions tel que le militantisme et la lutte contre la dictature. Un roman très bien écrit qui tient en haleine donc je le recommande.

Taipo :

Un pays imaginaire d'Amérique du Sud en pleine période électorale. le général Ortéga, un dictateur, invité en France et reçu à la télévision est assassiné en direct. L'enquête démarre avec l'équipe du commissaire Martinot et de son adjoint Mariani. Tout pourrait être simple, mais il n'en est rien. Les nombreuses pistes n'aboutissent pas forcément au dénouement de l'histoire. L'assassin ne se cache pas forcément là où on l'attend. Santiago, ancien policier, reprend du service occupe une place centrale dans le roman de Francisco Lozano.
Ce roman est un savant mélange entre fiction et réalité, il est constitué d'une foule d'informations précises et documentées sur l'histoire de notre pays, les relations de politique internationale, la vente d'avions militaires et autres sujets épineux. Les personnages sont intéressants et suffisamment étudiés pour ne pas être que des ombres au service du commissaire. Celui-ci en revanche aurait peut être gagné à être mis plus en avant. On se prend d'empathie pour le personnage de Santiago et j'avoue avoir envie d'en connaitre davantage à son sujet. Je recommande la lecture de ce roman policier qui se lit avec aisance et plaisir.

Anniemarmotte

Un dictateur est assassiné sur le plateau d'une émission de télévision française.
Je m'attendais à des scènes de torture plus nombreuses, mais on passe directement à l'assassinat de cet homme politique. Ce côté m'a donc un peu décue
L'histoire sur fond politique est très bien construite et l'enquête policière menée par le commissaire Martinot montrera que les apparences sont trompeuses
Voilà un policier qui se laisse lire tranquillement et l'assassin est une surprise
Je n'aime pas les romans sur fond politique et je me suis parfois ennuyée. Pour autant Francisco s'est bien débrouillé dans l'écriture de ce livre, d'autant que c'est très fluide.

AJ Crime

Un policier qui m'a charmé, j'ai vraiment aimé et me suis laissé transporter par le récit. Les jeux politiques sont la force d'attraction de cet auteur.

Melanie Jarnet :

J'ai eu un coup de coeur pour ce livre. Ce livre a tout pour me plaire, c'est un thriller mais pas seulement. Ici pas d'effusion de sang ni de courses poursuites haletantes mais cela n'empêche qu'il est passionnant de bout en bout.

Lors d'une interview pour une émission d'une grande chaîne française, un costaverdien,le Général Ortega est abattu en direct. Il n'y a aucun témoin, le tueur ayant pris soin de se dissimuler. Personne n'a rien vu alors que pas mal de monde circulé dans les studios. Comment quelqu'un a pu pénétrer dans ce lieu fermé?

Le commissaire Martinot est chargé de l'enquête, enquête complexe sur un homme controversé, le Général étant soupçonné de plusieurs crimes au Costa Verde (tortures, assassinats. ..). Le commissaire devra déterminer s'il s'agit d'un assassinat politique, d'une vengeance ou d'un attentat terroriste.

Pour empêcher certains de se servir de ce meurtre pour mener à bien leurs ambitions politiques et remettre en cause la bonne tenue des élections costaverdienne, la candidate de gauche Inès de Los Rios fait appel à une connaissance, un ancien policier français, Santiago Blanco pour mener une enquête parallèle, enquête qui pourrait lui valoir quelques révélations qui pourraient changer son destin.

Cette histoire c'est ce que l'on appelle un meurtre en chambre close. Ce style d'histoire a été plébiscité pendant des années par des grands livres et des films qui savaient nous tenir en haleine sans avoir besoin d'en faire des tonnes.Ici point d'effets spéciaux et de coupables sortis de nul part.

Tout le charme de l'histoire réside dans l'enquête, le lecteur prends plaisir à recouper les indices disséminés au fil des pages pour trouver le véritable coupable. C'est d'ailleurs ce que j'ai beaucoup aimé.

Chercher les indices, réfléchir aux divers tenants et aboutissants de l'histoire c'est un réel plaisir. Ce livre mets en avant des thèmes d'actualité et de société, tels que le terrorisme et les conséquences de certains coups d'état (meurtres et autres exactions).

Ce livre reprends donc les codes des grands livres policiers tout en ancrant son histoire dans la modernité .

Ce savant mélange en fait un très bon roman, roman que j'ai pris plaisir à dévorer. La fin de ce roman laisse espérer une suite qui je l'espère verra le jour.

Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman.

Sylvie Lopez

J'avais promis un retour sur ce livre de Francisco Lozano c'est fait. Il faut dire qu'il maîtrise parfaitement son sujet. Ce polar est captivant, haletant et l'intrigue est très bien "ficelée". Bravo 👊. Je vous conseille vivement de le découvrir.

Virginie Singeot Fabre 

Je viens de terminer "La Mort sur un plateau" de Francisco Lozano. Belle découverte, une intrigue bien ficelée et pleine de rebondissements. Le vocabulaire est riche et varié et j'ai aimé la création de ce pays imaginaire (pas si imaginaire que cela, au fond...). Les pièces du puzzle se reconstituent au fur et à mesure et les premières scènes s'éclairent enfin ! Merci pour cette lecture 😊 Seul petit bémol (pour l'éditeur), j'ai été parfois perdue dans la présentation des dialogues.

Sevylivre.

Qui dit policier dit que je vais m’y plaire. L’intrigue est très bien pensée, et je dois avouer que si j’ai eu assez vite un doute sur le coupable du meurtre, ses raisons me sont restées obscures jusqu’au dénouement de l’intrigue. Ce qui fait qu’on est tenu en haleine tout au long de l’histoire, essayant de démêler le vrai du faux, se doutant ou pas des erreurs de la police. Je suis très bien entrée dans l’histoire et ne me suis jamais ennuyée.

Le début du roman assez dur et poignant ne prend son sens qu’à la fin de l’histoire. J’avais toujours en tête ce début, cherchant à le relier à l’intrigue mais sans y parvenir. Il m’a fallu attendre le dénouement, grrrrr !

Moi qui n’aime pas la politique, ses nombreuses allusions ne m’ont pas dérangée. Elles sont bien amenées et glissent dans l’histoire en elle-même.

Le seul point négatif est le nombre important de personnage. J’ai parfois eu un peu de mal à m’y retrouver. Mais j’y suis arrivée, donc à ne pas trop prendre ce point en compte dans votre choix.

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3 octobre 2019

FACEBOOK ET LES AUTEURS

couvertures evidence

Une chronique de Sylvie Grignon dans son blog ROUGEPOLAR m'incite à vous donner ma vision de l'utilité de facebook pour les auteurs inconnus.

Difficile de parler en général, mais je peux vous donner mon sentiment à la fois en tant qu'auteur et chroniqueur des romans de mes collègues.

Même s'il est vrai que le nombre d'auteurs qui postent sur leurs oeuvres sur FB est impressionnant, je dois dire que c'est grâce à ce réseau que j'ai pu rencontrer mes premiers lecteurs et avoir des retours positifs, voir élogieux, qui m'ont encouragé à continuer d'écrire. Ces retours ont aussi permis que des blogueurs lisent et parlent de mes romans. Rien que pour cela j'ai envie de dire que les réseaux sociaux sont incontournables pour un auteur inconnu.

Je fais de la publicité sur FB, là aussi il est de bon ton de fustiger les auteurs qui n'utilisent le réseau que pour promouvoir leurs livres. C'est vrai que cela peut être énervant, mais regardez les panneaux publicitaires dans les gares ou le métro à Paris. Vous y verrez la pub pour les auteurs qui se vendent bien et que leurs éditeurs mettent en avant, sans compter les émissions de télé ou radio qui remplissent la même fonction. Là je me pose la question, pourquoi eux auraient-ils le droit d'être omniprésents sur les médias alors que les auteurs moins connus seront fustigés lorsqu'ils essaient d'exister là où ils le peuvent ?

Dans mon cas, je dois à FB d'avoir rencontré mon éditeur, ce qui n'est pas rien. En effet, c'est le post d'un ami FB qui allait être édité par Evidence Editions qui m'a poussé à contacter cet éditeur. Il s'en est suivi une collaboration qui dure depuis trois ans et qui me satisfait pleinement.

En tant que lecteur, je dois à FB la découverte d'auteurs de grande qualité que je ne risquais guère de rencontrer dans une librairie où leurs livres ne sont pas présents. J'essaye de participer à leur promotion à travers un blog qui n'est qu'une activité très annexe pour moi, bien que j'y attache une grande importance. Là aussi sans FB personne ne connaîtrait le blog et les auteurs dont je parle ne bénéficieraient pas de ce modeste tremplin.

Facebook c'est la langue d'Esope, la meilleure et la pire des choses, tout dépend de notre façon de l'utiliser.

11 juillet 2019

GABRIELLE LA GENESE

gabrielleUne question m'est souvent posée au cours des séances de dédicaces : "Comment l'idée de ce roman vous est elle venue ?" La question revient aussi régulièrement sur les réseaux sociaux. J'ai donc décidé d'écrire ce texte, après celui consacré à La Mort sur un plateau, pour vous en parler.

Pour Gabrielle, le début allait de soi puisque ce roman fait suite à La Mort sur un plateau. C'est à la fois une facilité et une contrainte. Ecrire une suite vous oblige à faire très attention à la cohérence des personnages et de l'intrigue. Un carcan certes, mais un carcan qui vous ouvre la possibilité de faire évoluer vos personnages principaux, de les étoffer, de les rendre vivants pour les lecteurs. C'est le début d'une complicité entre l'auteur et ses héros qui peut les mener loin.

J'avais écrit une première version, trop rapidement car je me sentais obligé de fournir une suite à mes lecteurs. J'ai écrit ailleurs sur mon blog que la facilité à publier des textes chez des "éditeurs" comme Edilivre, ne pousse pas nécessairement à les peaufiner. Ce fut mon cas.

J'ai donc réécrit totalement Gabrielle avant de le proposer à Evidence Editions, devenu mon éditeur, qui l'a accepté. J'ai essayé d'être plus inventif, plus surprenant pour les lecteurs et de pousser plus loin l'évolution de Santiago. Jusqu'au bout je ne savais pas quelle serait le fin du roman. Allais-je boucler l'histoire ou préférer une fin ouverte ?

Réécrire un roman procure un plaisir différent de la création d'une histoire nouvelle. C'est un exercice que j'affectionne, j'aime reprendre mes textes pour les améliorer. Un peu trop même, puisque parfois j'ai du mal à écrire le mot FIN.

28 juin 2019

LA MORT SUR UN PLATEAU LA GENESE

1672350292Une question m'est souvent posée au cours des séances de dédicaces : "Comment l'idée de ce roman vous est elle venue ?" La question revient aussi régulièrement sur les réseaux sociaux. J'ai donc décidé d'écrire ce texte pour vous en parler.

L'origine de ce roman se situe dans un concours de nouvelles organisé par France Bleue et le Seuil au début des années 2000. Aux habituelles limites concernant la longueur du texte s'ajoutait l'obligation de situer le récit dans le milieu de l'audiovisuel.

A cette même époque le général Pinochet, ancien dictateur du Chili, était assigné à résidence à Londres à la suite de son inculpation par le juge espagnol Baltasar Garzòn. J'ai toujours suivi avec un grand intérêt les événements se déroulant en Amérique latine, et pour quelqu'un de ma génération, le coup d'état contre Allende au Chili et la répression sanglante qui s'en suivit était une tragédie qui a marqué nos mémoires.

C'est là le point du départ de mon récit, j'ai eu l'idée d'introduire l'assassinat d'un ancien dictateur latino-américain au cours d'une émission de télévision. Sur cette idée initiale, sont venus se greffer des personnages et la colonne vertébrale de l'intrigue. Je tenais à écrire une énigme en chambre close, j'ai toujours apprécié les auteurs britanniques qui ont été les maîtres du genre.

En écrivant la nouvelle, j'ai senti que cette idée méritait un développement qui excéderait les limites imposées par le concours. J'ai été un des lauréats du concours ce qui m'a encouragé à poursuivre mon idée.

J'ai mis du temps à enrichir le texte, j'ai ainsi créé les personnages de Santiago et de sa femme Gabrielle qui n'existaient pas dans le nouvelle. Peu à peu les relations avec l'enquêteur chargé du crime, le commissaire Martinot, se sont précisées et le dénouement s'est imposé à moi. J'aime bien les romans qui finissent par une ouverture sur d'autres possibles.

Voilà, vous savez tout où presque, il est des recettes qu'un auteur ne partage avec personne.

24 juin 2019

FAUT IL ETRE UN ECRIVAIN POUR ECRIRE ?

Existe-t-il quelqu’un qui envisagerait d’interdire de jouer au tennis à toute personne qui serait incapable de se qualifier pour un tournoi du grand chelem ? Faut-il interdire de courir à tous les joggeurs qui seraient incapables de courir un marathon en moins de trois heures ?

C’est absurde me répondrez-vous et pourtant c’est ce que prétendent ceux qui considèrent avec mépris les auteurs qui las de chercher, ou ne désirant pas soumettre leur œuvre à, un éditeur “classique” ont recours à des prestataires de services qui vont permettre à leur livre d’exister.

Qu’importe que certains textes aient la qualité d’une rédaction d’un (pas toujours) bon élève de sixième ? A qui cela fait-il du mal que des personnes puissent avoir l’illusion d’être des écrivains en publiant des bouquins qui ne seront achetés que par leur famille ou leurs amis ?

Bien sûr il existe des margoulins qui exploitant ce désir de publier font leurs choux gras en faisant miroiter une carrière littéraire à ces pauvres alouettes. Mais il existe aussi des éditeurs qui font vivre sur le Net où sur papier des livres sans demander d’argent aux auteurs qui se contentent d’un service minimum.

Je maintiens qu’il faut s’en réjouir. C’est vrai que cela peut faire du tort aux vrais auteurs qui se cachent dans les catalogues pléthoriques des Editions du Net, d’Edilivre, des auto-éditions d’Amazon et j’en oublie ils sont trop nombreux. Mais s’ils croient en eux et qu’ils font un peu de promotion, ils arriveront à faire émerger leur pépite parmi les cailloux qui les cachent au fond de la rivière. La plupart des éditeurs en ligne proposent une lecture libre des premières pages des livres qu’ils commercialisent, croyez moi cela permet de faire un premier tri très conséquent. D’ailleurs certains éditeurs ayant pignon sur rue vous demandent de leur adresser les premières pages et un résumé de votre manuscrit avant d’accepter de le lire intégralement. Bien sûr vous pouvez être déçus sur la longueur par un livre dont le début vous a séduit, il n’est pas donné à tout le monde de maîtriser une intrigue sur 200 pages. Le lecteur prend un risque certes, celui d’être déçu et de perdre son argent. Heureusement le prix des livres électroniques rendra la note supportable et il suffit de rayer l’auteur de vos tablettes à l’avenir.

Je trouve pour ma part excitant de partir à la recherche du bouquin que vous n’auriez pas trouvé à la devanture d’une librairie et qui vous fournira un plaisir de lecteur à la hauteur de votre attente. Se dire que vous participez à la découverte d’un nouvel auteur ajoute du piment à ce qui est déjà en soi l’une des activités (solitaires) la plus plaisante  que la vie vous réserve.

11 juin 2019

FAUT IL ESPERER VIVRE DE SES ECRITS ?

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C'est une question qui revient fréquemment sur les forums ou sur Facebook.

Faut-il espérer vivre de ses écrits ?

La réponse rationnelle est non, clairement non. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les publications qui fleurissent dans les librairies ou sur le net pour en être conscients. Devant une telle avalanche de titres seuls les auteurs de quelques best-sellers peuvent espérer une rémunération suffisante pour en vivre. De ce fait le rêve est permis, après tout JK ROWLING a fait fortune avec Harry Potter alors qu'elle était une illustre inconnue. Cet espoir est à peu près comparable à celui que vous faites en cochant les grilles du loto.

C'est vrai qu'atteignant la soixantaine, avec des revenus corrects tant que je travaillais, il pourra m'être reproché de ne plus avoir besoin d'espérer. Je le confesse, j'ai caressé le secret espoir d'écrire des livres qui se vendent dans ma jeunesse. Admettons donc que les moins de trente ans placent leurs espoirs dans une réussite commerciale de leurs œuvres. Mais les autres ?

Une fois dépassé ce stade reste en général le goût de l'écriture et pour la plupart d'entre nous l'espoir de toucher un public au-delà du cercle familial et amical. Internet nous offre un moyen d'être publié formidable avec un grand nombre d'éditeurs prêts à publier des œuvres qui ne seraient retenues par aucun éditeur classique. Ne boudons pas notre plaisir, Gallimard ce serait formidable mais faute de grives Edilivre ou les Editions du Net feront l'affaire. D'autres préféreront l'auto-édition, facilitée par de nombreux sites.

Vous aurez le plaisir de voir votre œuvre imprimée sous forme d'un vrai livre mais vendu à un prix qui dissuadera la plupart des lecteurs. Par les temps qui courent dépenser 17 à 25 € pour un parfait inconnu demande une adhésion très forte à votre production. Le livre électronique présente une alternative beaucoup moins chère susceptible d'élargir votre public. Mais avec ce type de publication, la question se pose de la gratuité. En effet, un certain nombre de sites mettent votre livre en ligne pour une lecture gratuite. En contrepartie vous connaissez le nombre de lecteurs et vous pouvez recevoir leur avis.

Je dois avouer que ce mode de diffusion me tentait de plus en plus il y a quelques années (avant de trouver un véritable éditeur). Seul bémol, nous vivons dans une société où ce qui est gratuit est vite considéré comme sans valeur. Je me souviens d'un de mes professeurs qui avait lancé un débat sur le thème ne devrions-nous pas payer les dessins des enfants pour leur donner une valeur ? Je m'étais insurgé contre cette idée et aujourd'hui je me pose la question, pourquoi ne pas imiter les logiciels libres que tout le monde peut télécharger et utiliser gratuitement ?

Je n'ai pas de réponse définitive à cette question et vous ?

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