LA MORT SUR UN PLATEAU LA GENESE
Une question m'est souvent posée au cours des séances de dédicaces : "Comment l'idée de ce roman vous est elle venue ?" La question revient aussi régulièrement sur les réseaux sociaux. J'ai donc décidé d'écrire ce texte pour vous en parler.
L'origine de ce roman se situe dans un concours de nouvelles organisé par France Bleue et le Seuil au début des années 2000. Aux habituelles limites concernant la longueur du texte s'ajoutait l'obligation de situer le récit dans le milieu de l'audiovisuel.
A cette même époque le général Pinochet, ancien dictateur du Chili, était assigné à résidence à Londres à la suite de son inculpation par le juge espagnol Baltasar Garzòn. J'ai toujours suivi avec un grand intérêt les événements se déroulant en Amérique latine, et pour quelqu'un de ma génération, le coup d'état contre Allende au Chili et la répression sanglante qui s'en suivit était une tragédie qui a marqué nos mémoires.
C'est là le point du départ de mon récit, j'ai eu l'idée d'introduire l'assassinat d'un ancien dictateur latino-américain au cours d'une émission de télévision. Sur cette idée initiale, sont venus se greffer des personnages et la colonne vertébrale de l'intrigue. Je tenais à écrire une énigme en chambre close, j'ai toujours apprécié les auteurs britanniques qui ont été les maîtres du genre.
En écrivant la nouvelle, j'ai senti que cette idée méritait un développement qui excéderait les limites imposées par le concours. J'ai été un des lauréats du concours ce qui m'a encouragé à poursuivre mon idée.
J'ai mis du temps à enrichir le texte, j'ai ainsi créé les personnages de Santiago et de sa femme Gabrielle qui n'existaient pas dans le nouvelle. Peu à peu les relations avec l'enquêteur chargé du crime, le commissaire Martinot, se sont précisées et le dénouement s'est imposé à moi. J'aime bien les romans qui finissent par une ouverture sur d'autres possibles.
Voilà, vous savez tout où presque, il est des recettes qu'un auteur ne partage avec personne.