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Francisco Lozano auteur de polars
9 avril 2019

ET VOUS COMMENT ECRIVEZ-VOUS ?

Il existe des auteurs pour lesquels la prose coule comme une source intarissable au fil de la plume et d’autres qui travaillent leur texte comme des forcenés.

Je me souviens d’une radioscopie de Jacques Chancel au cours de laquelle un écrivain dont j’ai oublié le nom expliquait écrire non pas de son propre gré mais sous la dictée divine. A un moment au cours de la rédaction d’un roman il avait même rencontré le diable et s’était aussitôt arrêté d’écrire ce livre par peur des conséquences.

Je ne sais pas si l’auteur en question croyait vraiment ce qu’il disait mais après tout l’acte d’écrire est toujours un peu mystérieux.

Dans ma classe de l’école primaire Etienne Marcel il y avait la photocopie de plusieurs pages d’un manuscrit de Victor Hugo, je ne me souviens pas du titre mais ce dont je me souviens très bien est le nombre de ratures, surcharges et autres modifications qui rendaient le texte illisible pour les gamins que nous étions. Pourtant il est convenu de considérer Victor Hugo comme un génie de la littérature. Un génie peut être, mais aussi un travailleur acharné qui cent fois sur le métier remettait son ouvrage.

Inspiration céleste ou travail d’arrache pied, l’écriture c’est un peu tout cela en même temps. Parfois les mots vous viennent tellement facilement que vous aimeriez ne jamais vous arrêter d’écrire et à d’autres moments vous avez beau reprendre une phrase, qui ne vous plait pas, en la retournant dans tous les sens sans parvenir au résultat recherché.

Pour les auteurs de thrillers ou de polars s’ajoute la nécessité d’avoir une intrigue qui tienne la route tout en maintenant le lecteur en haleine. Ce n’est pas toujours facile. Surtout que, sauf si vous peaufinez de manière détaillée votre intrigue avant de débuter l’écriture du roman, vous pouvez vous laisser entraîner par les rebondissements qui vous viennent jusqu’à une impasse dont il est pratiquement impossible de sortir sans faire demi-tour. Cela m’est arrivé au cours de l’écriture de la suite de « La Mort sur un plateau », m’obligeant à repenser certains éléments dont j’étais pourtant content.

Le principal après tout est de conserver le plaisir d’écrire et que le lecteur le ressente à son tour. Même lorsque vous écrivez parce que vous éprouvez le besoin de dénoncer une situation qui vous paraît intolérable, il ne faut jamais oublier le plaisir du lecteur. Écrire c'est aussi cela.

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